Estérelle Payany a 45 ans. Elle est parisienne mais elle est née à Istres. On aurait pu deviner : son prénom est celui d’une fée bien connue du folklore provençal. Elle est critique gastro pour Télérama Sortir (excusez du peu) et auteure de livres culinaires (30 au compteur, sans compter ceux qu’elle écrit pour les autres). Le dernier né s’appelle “La cuisine des beaux restes” et il est sous-titré : 50 recettes pour ne plus rien jeter. Quand on demande à Estérelle ce que l’anti-gaspi représente pour elle, elle dit que c’est juste la base. Même une carotte toute bête a de la valeur. Même une épluchure de carotte a de la valeur. Alors tu ne la mets pas de côté « parce qu’on laisse pas bébé dans un coin ».
Ses hits anti-gaspi :
1. les pommes duchesse qu’on fait le lundi avec la purée du dimanche midi.
2. la soupe de poulet à faire avec une carcasse crue.
3. les pâtes à la chapelure, un truc sicilien à tomber par terre. « C’est le premier plat qu’on a mangé avec mon mari quand on a emménagé dans notre maison de campagne et qu’il n’y avait vraiment rien dans la cuisine. La chapelure grillée, c’est ce que j’aime le plus au monde. Tu peux y mettre de l’ail, des oignons. Tu la saupoudres sur n’importe quoi, c’est bon ».